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Registre de la paroisse de Solignac 1861-1951

Ce registre est à la cure de Solignac

La maison et le jardin des Dames de l'instruction ont été donnés par M. Margerit curé de Solignac, par acte testamentaire, Boffy notaire le 8 mai 1772.
La maison d'école de Collandre a été il y a longtemps, construite par le village, elle a été réparée sous M. Bonneton, curé, le chemin de croix de cette assemblée a été érigé le 16 octobre 1842.
La maison d'école de la Beaume a été construite du 3 mars 1832 au 20 mai 1841.
M. le curé a fait don de l'escalier, elle a coûté 1149f, il y a eu un don de 641f
Le chemin de croix a été donné par la famille Lénés.
La maison d'école de Mussic a été construite de 1846 à 1849 sur l'emplacement de l'ancien four communal.
Le chemin de croix de l'assemblé de Concis construite par M. Bonneton, a été érigé le 7 septembre 1840. 

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Début du registre Maurin 1861 page 1, fin page 4

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  • 1863. La table de communion a été donnée par mademoiselle Euphémie Maurin ainsi que l’ornement noir le plus joli, la pose de la table, sa valeur et celle de la table peuvent s’évaluer à 550 francs. Le meuble de la sacristie a été fait cette année et revient à deux cents francs.
    L’année 1864 a été féconde en biens spirituels et matériels. Le jubilé du Puy a été très brillant ; la paroisse de Solignac toute entière, la gagné, et fût avec une procession fort belle, faire sa visite à Notre Dame du Puy. Une quête fût faite dans la paroisse pour refondre une cloche et en faire une nouvelle. M. le curé se chargea de la première, et la quête fut assez abondante pour acheter la seconde qui est la plus grande. Monseigneur Lebreton voulu bien lui-même donner la bénédiction solennelle. Il fut reçu avec tous les honneurs dus à sa dignité, et autant que pouvait le faire une petite paroisse de campagne. Trois milles personnes au moins, s’étaient rendus à cette cérémonie ; le soir cinq où six cents lampions brillaient au clocher et sur l’église, les maisons des habitants étaient illuminées, enfin un grand feu de joie couronna cette fête, c’est dans cette même année qu’ont été achetées les deux bannières de la congrégation des filles et des pénitents. Les fonts baptismaux et les deux grandes fleurs ont été donnés par les parrains et marraines des cloches, le grand lustre et le dais par M. le curé, et enfin les deux lampes ont été achetées pour accompagner le lustre. Tous ces objets ont été estimés dix mille francs.
     Page 4
    Dans l’année 1865, il n’y a rien eu d’extraordinaire, la fabrique a cependant fait réparer le toit de l’église qui était entièrement dégradé. La dépense de cette réparation s’est élevée à 500 francs, la somme a été fournie par la commune.
    Le 5 mai 1866 Monseigneur est venu donner la confirmation à la paroisse de Solignac. Les paroisses du Brignon et de Cussac y avaient conduit leurs enfants.
    Il y a eu cette année une forte inondation qui a causé de grands dommages. Plusieurs personnes ont été noyées, un grand nombre de ponts ont été emporté ; mais aussi la charité publique n’a pas fait défaut, et les malheureux inondés y ont trouvé un grand soulagement.
    L’année 1867 n’a pas été heureuse pour la paroisse, M. l’abbé Fournier son vicaire, prêtre selon le cœur de Dieu, plein de zèle et de foi, est tombé gravement malade ; nous avions cru pouvoir le conserver en lui demandant un aide, notre espérance a été déçue, il a été obligé de se retirer. Deux autels en marbre ont été placés dans l’église, celui de Ste Philoméne par Etienne Bernard du Chier, et celui de la Ste Vierge en grande partie par Mme Latourette, et ce qui manquait par la congrégation. Ces deux autels, placés, coûtent onze cents francs. Un beau calice a été donné, en partie, par Antoine Bernard du Chier, il coûte 560 francs, M. Bernard a donné 360 et la fabrique a fourni le reste. On a aussi cette année ouvert une maison pour un établissement de frères la 15 novembre, les frères qui fréquentent l’école, s’élèvent à prés de cent.

      Fin du registre de M. Maurin 1867 page 4

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    Début du registre Allezard 1869 page 5, fin page 72, 1884

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  • Le 20 octobre 1869 j’ai reçu une statue de St François d’Assise, sculptée par M. (Dostelle ?) du Puy, elle a coûté 70f.
    Le 20 octobre 1869 deux marchepieds ont été placés à l’autel du Sacré Cœur de Jésus, et à l’autel de la très Sainte Vierge, ils ont coûté 100f les deux.
    Le 12 décembre 1869 une niche pour la petite statue en pierre appartenant aux pénitents, a été placée à la tribune, et payée aux frais de la confrérie.

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  • Le 22 décembre une main courante a été placée à la table de communion, elle a été payée 40f.
    1870. Reconstruction du couvent, les fondements ont été commencés le 21 mars 1870, le sacrifice imposé aux dames de l’instruction s’est élevé à quinze mille francs au moins.
    La paroisse de Solignac à vis à vis d’elles, une grande dette de reconnaissance.
    Deux vitraux ont été posés le 24 mars 1870, celui du Chœur représentant St Vincent, diacre et martyr premier patron de la paroisse, et St Barthélemy, apôtre a coûté 650f, celui de la tribune dans lequel sont représentes les emblèmes de l’Eucharistie et les instruments de la passion 334f, ces deux fenêtres avaient été diminuées de moitié par une indigne maçonnerie, elles ont été rendues à leur grandeur première.

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  • Le 16 avril 1870 veille de Pâques, j’ai fait placer à la porte qui donne accès à la statue de la Sainte Vierge, un grillage artistement fait par M. Allègre, serrurier de Solignac, il coûte 185f.
    Le 11 mars 1870 un escalier tournant donnant accès à la tribune, a été placé au fond de l’église, il a été fait pour remplacer des marches et une voûte faisant saillie dans l’église, à l’entrée de la chapelle latérale.
    Cette voûte inférieure, qui était précédemment un ossuaire a été démolie, et l’église a été ainsi dégagée d’une masse informe qui choquait la vue.
    Cet escalier complet a coûté :

  • Pour les marches et la démolition de l’escalier à deux pans 258f.
  • Pour réparation et dégradations causées par la chute de l’escalier et de la voûte 47f.
  • Pour les ferrements, la rampe et la main courante du nouvel escalier 280f.
  • Le 4 août 1870 un béton a été fait dans la chapelle latérale, deux marches octogones ont été placées pour recevoir les fonts baptismaux, qui figurent très bien dans cette chapelle, qui recevra prochainement un vitrail de 3 mètres.

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  • Une œuvre d’une haute importance est enfin en voie d’exécution.
    Dés mon arrivée à Solignac j’ai été frappé des inconvénients nombreux de l’existence du cimetière prés de l’église.
    Son périmètre trop restreint, la profondeur du sol insuffisante et causant des odeurs notoires intolérables, sa proximité de la cure qui rendait en été ses appartements et le jardin inhabitables, toutes ces considérations m’ont fait entreprendre ce que mes prédécesseurs avaient vainement tenté.
    En janvier 1870, j’ai fait sentir à ma population du haut de la chaire, ce qui dans le cimetière froissait tous les sentiments qui tiennent le plus à cœur de l’homme, la triste obligation où en était, à cause de l’exiguïté de ce terrain, voué aux inhumations de temps immémoriaux, d’exhumer des ossements que le temps n’avait pas même dépouillés de leur chair, de voir apparaître, à chaque nouvelle sépulture, une multitude d’ossements que la terre ne pouvait plus enfouir.
    Ces pensées ont été comprises, et l’opposition d’autre fois, à fait place à une approbation unanime.
    Dés lors, j’ai tenté prés de M. Nogier de Solignac, propriétaire du château qui fut cédé par la famille De Polignac à ses ancêtres en 1779, d’obtenir la cession des ruines de ce château et son terrain circonscrit par elles.
    Sur le refus formel de M. Charles Nogier de Solignac, receveur des postes à Clermont, département de l’Oise, j’ai du en appeler à la décision du conseil municipal, et sur son avis conforme, M. Casimir Reynard, honorable maire de Solignac, homme de bien et de dévouement, s’est joint à moi pour entretenir monsieur De St Pony de Blesle, préfet de la Haute Loire de cette importante affaire.
    En avril j’eus l’honneur de recevoir M. le préfet et l’inspection des lieux le fit se prononcer pour l’expropriation pour cause d’utilité publique, bientôt le magistrat que le gouvernement de la défense nationale eut, en septembre 1870, la malheureuse inspiration de révoquer, nomma, M. Martel, médecin très distingué du Puy pour examiner la question hygiénique, M. Bernard juge de paix de Solignac, recommandable comme magistrat et homme privé, pour procéder à une enquête de commdo et incommdo.
    M. Pharisier expert pour apprécier l’étendue et la valeur du terrain à acquérir, leurs rapports ont été d’une parfaite unanimité et leurs conclusions analogues, ils ont déclaré positivement, que l’ancien cimetière ne réunissait aucune des conditions voulues par la loi, que le nouvel emplacement au contraire était à une exposition parfaite comme salubrité, à proximité de l’église et cependant à la distance légale des premières habitations.
    Ces rapports soumis à M. le préfet, ont obtenu aussitôt sa haute et bienveillante approbation, et ils ont été signifiés à M. Nogier de Solignac qui a compris qu’il succomberait en présence du déterminisme de l’administration préfectorale et municipale.
    Dés lors il a jugé prudent de point attendre une expropriation qui aurait mal secondé ses vues intéressées, il a donc notifié ses prétentions à la mairie et a demandé pour prix du terrain et de ces ruines 2500 francs, quelque exagéré que fut le prix, il a été accepté par le conseil municipal, qui a voté l’emprunt de cette somme avec une unanimité parfaite, et la vente a été consentie en septembre 1870.
    Toutes les mesures légales ont été prises aussitôt, et nous ne saurions trop louer le zèle et l’intelligence dont a fait preuve, dans cette affaire, M. Dufour, secrétaire de la mairie et greffier de M. le juge de paix, il a donné une puissante impulsion à la marche de ces négociations.
    Les fondations de la muraille qui mesure 41 mètres ont été creusées, et le 6 octobre la première pierre solidement posée, et largement arrosée par nous curé de Solignac en garanti la durée et ce jour nous a amplement dédommagé de tous nos efforts pour procurer cette œuvre importante qui coïncide heureusement avec la construction du couvant des dames de l’instruction.
    A la même date le terrain qui sépare l’église du cimetière a été aplani et régularisé, une muraille a été construite sur le bord de l’abîme au fond du quel est le Chier et en novembre deux rangées d’arbres seront placées et feront ainsi de cet espace un lieu de délassement et de méditation, prés du temple que la divinité habite pour sanctifier nos âmes et de celui où nous attendons la résurrection de nos corps dont sa présence est un gage.
    Les fondations du piédestal de la croix placée au milieu du cimetière ont commencées le 28 octobre 1870. Elles ont avancé avec une précision toute providentielle.
    La découverte d’une citerne de cinq mètres de circonférence, sur laquelle nous avons jeté une voûte et qui forme la plus belle crypte destinée à la sépulture des ecclésiastiques qui mourront à Solignac.
    Il existait en face de la porte d’entrée une vielle tour à laquelle une énorme muraille était adjacente dans la direction de levant, l’une et l’autre ont été démolis par adjudication en novembre 1870.
    Un chemin était pratiqué entre la muraille du nouveau cimetière et la statue de la très Sainte Vierge, l’administration municipale à répondue avec le dévouement qui la distingue, à nos vœux, et a fait construire une haute muraille qui élargie l’espace au devant de l’église, et a le précieux avantage d’isoler davantage le cimetière et de plus, permettre que le silence et le recueillement soient troublés dans le St temple par le passage des voitures, un nouveau chemin a été ouvert à la droite de la statue.

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  • Il existait au fond du cimetière une épaisse muraille qui reliait deux jolies tourelles et qui fermait ainsi l’accès à l’extrémité du rocher qui forme un promontoire qui domine la magnifique vallée depuis Mussic jusqu’à Cussac et sous lequel la Loire serpente agréablement, cette muraille sera incessamment démolie, et offrira ainsi dés l’entrée du cimetière la plus ravissante perspective, puis si la providence m’offre les moyens, et m’en donne le temps, je ferai construire sur le point extrême du rocher, une chapelle mortuaire dans laquelle les prières aux jours d’enterrement seront offertes à Dieu, et la sainte messe sera célébrée dans la belle saison.
    Le fondement de la partie gauche du cimetière à une profondeur de dix pieds, a été donné par adjudication, et on a offert ainsi des travaux aux pauvres dans ces temps malheureux au triste point de vue de l’invasion de Prussiens, de la pénurie générale, et de la saison rigoureuse. Une quantité considérable de pierre a été extraite et provenait sans doute des ruines du château que les siècles couvrent de leurs ombres.

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  • Le 13 novembre 1870 la bénédiction solennelle du cimetière a été faite par M. Menard, vicaire général, délégué par Monseigneur Lebreton, cette solennité a coïncidé avec la bénédiction du couvant des dames de l’instruction, madame la supérieure générale et sa première assistante étaient à cette cérémonie à laquelle assistaient messieurs les curés du canton, un concours considérable des paroissiens voisins témoignait du retentissement qu’ont eu ces deux œuvres qui sont la plus douce récompense de nos efforts et qui honorent notre paroisse.
    La dernière inhumation faite dans l’ancien cimetière est Rose Pascal sœur de Ste Agnès, décédée à Solignac le 14 avril 1871, âgée de 80 ans.
    L’étendue métrique du cimetière est 1617 mètres carrés, c’est à dire deux cartonnées et 37 mètres.
    La première inhumation faite dans le nouveau cimetière est celle de Baptiste Veysseyre Flachon, décédé à Solignac le 11 mai 1871, âgé de 80 ans.
    Le 14 mai 1871 une grande muraille qui reliait des deux tourelles du fond du cimetière a été démolie, et ouvre la plus belle perspective.
    Le 24 mai 1871 la belle croix qui était au milieu de la place en face de la cure, a été enlevée pour être mise un peu de côté et être moins exposée aux irrévérences que son emplacement primitif occasionnait. Les démolitions ont permis de découvrir le soubassement sur lequel elle repose, cette croix date de 1748.
    Le 24 juin 1871 un vitrail représentant le baptême de Notre Seigneur Jésus Christ a été placé dans la chapelle de fonts baptismaux. Et par une heureuse coïncidence, cette inauguration a eu lieu le jour de la fête de St Jean Baptiste, il y avait dans cette chapelle deux fenêtres carrées d’un mètre trente centimètres, superposées, elles ont fait place à une seule fenêtre de trois mètres de hauteur, sur un mètre vingt. Ce vitrail est du à Jean Reynard, d’Agizoux.

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  • Le 28 octobre la crypte si heureusement placée sous la croix du cimetière a été fermée, un béton forme le pavé intérieur, et la reposeront les prêtres décédés à Solignac, sous la croix qui est le symbole et le gage de notre résurrection, et au milieu des chrétiens qui seront leurs auréoles dans le ciel, après les avoir sanctifiés sur la terre.
    Le cercueil de tous les prêtres qui auront place dans ce précieux caveau devra être en zinc, et enfermé dans un second cercueil.
    Le 30 novembre 1871 un vitrail représentant Notre Seigneur Jésus Christ sous l’emblème du Sacré Cœur, a été place à la fenêtre prés de la chaire, un grillage a été placé le même jour au-dessus de la porte d’entée. Marie Couturier a donné pour ces deux œuvres 200 francs, elles ont coûté 235francs.
    Par décision du conseil de fabrique, la construction d’une seconde sacristie a été résolue dans la séance du 1er dimanche de juillet 1872. L’exécution en a été confiée à Victor Souveton au prix de neuf cent francs, les travaux n’ont pu commencer qu’au 1er octobre, la construction des murailles et la voûte a été achevée le 24 à midi.
    Nota : les 17,18,19 octobre les travaux ont été suspendus, des pluies torrentielles accompagnées de tonnerres effrayants ont pendant ces trois jours consternés et désolés nos campagnes, le débordement de la Loire a été tel que de mémoire d’homme en vie la vue acquérir de si grandes proportions, elle touchait au domaine de la Planche. Le ruisseau qui coule dans Solignac a tellement débordé que les communications ont été interceptées, il était impossible d’aborder la maison du docteur Arnaud, habitée par M. Bernard ancien juge de paix.

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  • Le 18 janvier un très beau vitrail emblème de l’immaculée conception, a été placé prés de l’autel de Sacré Cœur, cette fenêtre a été ouverte dans le cours de la semaine, la réparation totale s’est élevé à 200 francs. Ce vitrail comme tous ceux de l’église sont des ateliers de M. (Mauvernory ?) de St Galmier (Loire) cette réparation s’est faite par un temps exceptionnellement doux.
    Le 22 janvier, dix arbres ont été plantés entre le cimetière et l’église.
    Le 26 mars les marches qui donnent accès à la sacristie ont été placées et ornées d’une élégante balustrade, l’œuvre du plâtrier pour l’intérieur a commencé le 21 avril.
    Dans les derniers jours de ce mois le vitrail de la première sacristie a été placé.
    Le 10 avril le magnifique portail du cimetière, œuvre de Pierre Allègre a été posé.

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  • Le 27 juillet 1873 la foudre est tombée sur l’église, demi-heure après que les assistants à la première messe du dimanche eurent évacué le St temple. Nous pouvons considérer cette circonstance comme providentielle, car le danger eut été imminent pour bien des personnes un instant avant.
    Après avoir brisé une des pierres rondes qui forment le couronnement du clocher, le fluide est descendu dans l’église en suivant la chaîne qui se rattache à l’une des cloches et prés de l’autel du Sacré Cœur. Il a brisé l’angle de la corniche de la boiserie du Chœur, l’église a été pendant une minute resplendissante de lumière et infectée d’une très forte odeur sue generis.

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  • Nous avons fait le même jour ; au conseil municipal la proposition d’établir un paratonnerre au clocher, elle a été unanimement acceptée et nous avons fait aussitôt les démarches préalables pour cette importante précaution.
    La commune et la fabrique assurent pour une part égale les dépenses de cette réparation, à moins que la demande d’un secours que nous avons adressé au ministre des cultes par l’entremise de M. le préfet ne nous en exonère.
    La France et l’église n’ont jamais subi des revers et des épreuves comparables à ceux que la providence leur a infligés pendant les années 1870,71,72.
    Une guerre que rien ne justifiait, témérairement entreprise par un gouvernement aux abois, et à bout d’expédients, aboutit à des désastres sans nom, à une capitulation honteuse, à une invasion de l’armée allemande de la quelle la nation ne put s’affranchir qu’au prix de cinq milliards, qui furent définitivement soldés le 5 septembre 1873.
    Pour comble de malheur la guerre civile succéda à la guerre étrangère et notre infortunée patrie dut revoir les horreurs de 1793.
    La commune s’imposa à la France et fit couler des flots de sang dont le moins noble et le moins pur ne fut pas celui de nos illustres otages.
    A un dictateur de sinistre mémoire, à, Gambetta dont le nom inspire la plus juste indignation, dont l’usurpation du pouvoir fut la honte et la ruine de la France, à cet audacieux personnage succéda un gouvernement plus régulier, mais non moins impuissant à retirer la nation de l’abîme ou l’avait plongée l’anarchie.
    Un pacte fut fait à Bordeaux, par l’assemblée nationale, la république fut proclamée le gouvernement provisoire de la France M. Thiers fut nommé président. Mais hélas ! Sa politique tortueuse, hésitante entre les différentes fractions de chambre ne lui permit point de consolider des institutions antipathiques à la majorité et à la plus saine partie de la nation.
    Aussi perdit-il bientôt son prestige et les conservateurs découvrant enfin ses connivences avec les radicaux, cette soif du pouvoir qui lui faisait sacrifier les intérêts généraux à sa vanité sénile, le renversèrent et lui substituèrent l’honorable et valeureux maréchal De Mac Mahon.
    Le 24 mai fête de Notre Dame auxiliatrice, la France respirait sous un gouvernement honnête et franchement conservateur. La bonté divine fut touchée des vœux et des supplications que de toute part, montaient vers son trône. De nombreux pèlerinages s’acheminaient vers les sanctuaires les plus célèbres. Paray le Monial, Lourdes, Chartes, la Salette, Notre Dame de France, virent accourir l’élite de la nation que la foi anime et qui sait comprendre que là seulement est pour elle le salut. Jamais un retour plus spontané et plus unanime vers Dieu ne s’est manifesté. Aussi notre conviction est-elle que les pèlerinages de 1873 ont sauvé la France.
    C’est dans le cours de ces trois mois de ces pieuses et solennelles manifestations que Thiers a été renversé, et il est vrai de dire, qu’il conduisait notre patrie à l’abîme, qu’il allait faire triompher le radicalisme et perpétuer cette république dont la France fait, pour la troisième fois, et pour son malheur, l’expérience.
    C’est encore pendant le dernier mois de mes saints pèlerinages (les août) que la fusion s’est opérée entre les Bourbons et les d’Orléans. Certes, s’il est permis de concevoir l’espérance d’une restauration, qui seule peut donner sécurité, confiance et stabilité, c’est à ce rapprochement qui nous offre cette heureuse perspective. Que Dieu la réalise.
    Si nous nous sommes permis de consigner dans nos registres de paroisse cette rapide excursion dans le champ de la politique, c’est que la religion et l’église sont directement intéressées dans les événements que nous avons racontés. C’est en effet en 1870 que Napoléon III, ne croyant plus pouvoir consolider son trône ébranlé, que par de déplorables concessions aux partis avancés qu’il espérait ainsi s’attacher, retira les troupes françaises qui occupaient les états romains.
    Dés lors Victor Emmanuel envahit le domaine pontifical et au mépris de tous les droits et de tous les traités, avec cette ingratitude et cette perfidie qui le caractérise, ainsi que son gouvernement il occupe Rome et réduisit le pape Pie neuf à être son captif. La chute de Napoléon III fut le châtiment de sa lâcheté. Tant il est vrai de dire que la désertion de la cause du pouvoir pontifical, comme l’asservissement de ce même pouvoir, a toujours été funeste à ceux qui ont reçu la mission providentielle de le défendre et de le protéger. Espérons que cette gloire nous sera rendue, et que la restauration du pouvoir temporel, sera, un jour l’œuvre de la France, pour qu’on puisse dire encore avec vérité : gest ei per francs.

  • Page 21
  • Délivrance du territoire Français de l’armée prussienne.
    Le dernier Allemand à franchi la frontière le 16 septembre 1873 à 9 heures du matin.
    Date mémorable.
    Verdun à été la dernière ville occupée par les Prussiens.

  • Page 32
  • Le portail du cimetière a été fait par Pierre Allègre et a été payé le 19 mars 1874, 700 francs, la commune a contribuée pour 250 francs.

  • Page 38
  • Le 16 juillet 1874 eu lieu un pèlerinage du diocèse à Notre Dame de Lourde (Hte Pyrénées) nous avons eu le bonheur de prendre part, et de voir ces lieux, à jamais célébrés par les apparitions de la très Ste Vierge. J’ai fait l’acquisition d’une statue, représentant la divine vierge telle qu’elle est apparue à Bernadette. Des offrandes volontaires ont couvert le prix, qui s’élève à 150 francs, elle a été placée sous le 1er arceau prés de l’autel de la très Sainte Vierge.

  • Page 39
  • L’église de Solignac sur Loire possède 4 cloches, la 1ere dont le poids n’est pas indiqué, mais qui doit être de 9 à 10 quintaux a été fondue en 1698, elle a pour inscription : a fulgure et temps tate libera nos maria. Le fondeur est Pierre Marchal, le lieu de sa résidence n’est pas indiqué. Quatre gravures sont incrustées dans la circonférence.
    La 1ere représente St Pierre tenant une clef de la main droite, et le livre des évangiles de la main gauche. La 2ème St Antoine dans le désert. La troisième une vierge, la 4ème un christ.
    La 2ème cloche a été fondue en 1793, sous l’administration de M. Margerit, curé. Le baptême en a été fait le 17em jour du mois de juin 1764, il est ainsi relaté dans nos utiles recherches historiques, P35, messire Arnaud de Beget, doyen de l’église cathédrale du Puy a béni, dans l’église St Vincent de Solignac deux cloches, savoir la grande pesant environ trente quintaux et la petite pesant deux cents quarante cinq livres.
    Le parrain a été Jacques Antoine De Veyrac, seigneur de Maisonseule, Onzillon, Couteaux, Chateauneuf, Présaille et baron de Lardeyrolles, la marraine Anne Claudine Dugone Roche, seigneuresse d’Audi.
    La petite cloche ; pesant 245 livres, a été rompue, on ne sait à quelle époque et le métal a contribué à la confection d’une nouvelle en 1864.
    Il est déplorable que le vandalisme se soit exercé sur nos cloches en 1793, et que le ciseau et le marteau aient fait disparaître les inscriptions et les fleurs de lys qui en faisaient l’ornement.
    Une 3ème cloche a été fondue en 1864, sous l’administration de M. Badiou Bauzac, maire, et de M. Maurin, curé, son poids est de 18 à 20 quintaux.
    L’inscription suivante est gravée dans sa circonférence : fondue par la générosité des paroissiens et spécialement de Mme Victoire Bauzac, Jeanne Marie Gerbier, Badiou Bauzac née Fabre, Anne Marie Exbrayat et Antoinette Jarousse et de M. Maurin, curé, Fournier, vicaire, Jean Pierre Jarousse, Baptiste Perre, Jean Reynard, Casimir Reynard, Jean Pierre Mirmand, Augustin Alirol.
    Plus bas : j’ai pour parrain Jean Jacques Badiou Bauzac maire, et pour marraine Mlle Antoinette Jarousse.
    Le fondeur est : Guillet à Lyon.
    Elle est enrichie des armoiries de Pie IX et de M. Lebreton, aux côtés opposés sont un Christ et une vierge immaculée.
    La 4ème cloche enfin a été fondue comme la précédente en 1864. Elle est due à la libéralité de M. Maurin, curé elle pèse environ 14 quintaux. Elle a pour parrain M. Auguste Fournier et pour marraine Mme Elise Grivet, née Maurin.
    M. Alexandre Maurin, curé, Fournier, vicaire, Badiou Bauzac, maire, Baptiste Arnaud, adjoint.
    La paroisse de Solignac a deux patrons : St Vincent diacre et martyr, sa fête est le 22 janvier, et St Barthélemy, apôtre, dont la fête est le 22 août.

  • Page 45
  • Les premiers approvisionnements pour le prolongement de l’église ont commencé le 20 février 1875, Victor Souveton entrepreneur a fait venir des carrières de Denis, prés le Puy, les pierres qui doivent sévir au revêtement de la façade et aux tourelles.
    Elles ont été taillées sur place, et malgré la rigueur d’un hivers exceptionnel et prolongé, car aujourd’hui 22 mars, il fait un froid rigoureux, ce travail n’a pas été interrompu. La façade de l’église était uniforme, un porche était à l’entrée, s’avançait de trois mètres, s’appuyait au-dessus de la porte et reposait sur le devant, sur deux piles en maçonnerie.
    Le 20 mars il a été démoli une muraille qui formait une enceinte depuis l’angle de l’église, et servait de clôture à l’ancien cimetière est tombée le même jour, mais seulement jusqu’à la jonction d’une muraille provisoire qui a été établie pour protéger la partie de l’ancien cimetière qui n’est pas encore fouillé.

    La semaine Sainte nous a fait ajourner les travaux au lundi de Pâques 29 mars.
    Les fondations ont été creusées et la première pierre a été posée et consolidée le 6 avril d’une main robuste encore, nous avons frappé sur les deux pierres qui forment les deux côtés les plus avancés de l’entrée.

  • Page 47
  • Les travaux du prolongement de l’église se sont continués sans interruption pendant tout l’été de 1875. L’automne nous rapprochait de l’époque fixée pour le jubilé universel, qui devait commencer à Solignac le dix octobre. Nous dûmes donc nous hâter d’achever, au moins les travaux intérieurs les plus indispensables.
    Le conseil de fabrique, dans sa délibération du premier dimanche de juillet 1875, avait résolu, sur notre proposition, de remplacer le maître autel, par trop modeste, par un autel en marbre. Nous fûmes autorisés à traiter pour cette acquisition et nous nous adressâmes à M. Sacreste, marchand d’ornements d’église, résidant au Puy. Il fit exécuter cette belle œuvre à Périgueux et dans des conditions de prix les plus avantageuses, car ce bel autel et l’exposition qui l’accompagne, mais qui ne doit être placée sur le tabernacle, qu’aux grandes solennités, ne coûtent que onze cents francs.
    Il fut également résolu que deux statues seraient placées dans les niches pratiquées au frontispice de l’église de la paroisse, St Vincent, patron principal, et St Barthélemy, patron secondaire. Ces deux monumentales statues, en gré céramique, ont été exécutées à Munich, en Bavière et figurent magnifiquement à la place qu’elles occupent, leur prix et de six cents francs et n’est assurément pas exagéré.
    Les 7, 8, et 9 octobre furent employés à ériger l’autel, tout étant ainsi préparé, nous avons pu donner les exercices du jubilé, dont le succès a été merveilleux, à l’honneur de la paroisse, nous avons fait reproduire dans l’écho du Velay la notice annexée au présent registre.

  • Page 59
  • Nos registres des délibérations du conseil de fabrique, mentionnent les acquisitions et réparations qui ont été faites en 1877, 1878, 1879. Nos dépenses pour le prolongement de l’église ont excédé nos prévisions et nous avons du suspendre et ajourner l’ouverture d’une 4eme fenêtre dans la nef, l’acquisition d’une chaire en marbre, le blanchissement de l’église, le plafond de la tribune, ce pour combler avant tout, notre déficit.

  • Page 62
  • Augustin Rome, maire de Solignac est décédé le 28 août 1880, son règne de trois mois quinze jours n’a été signalé par aucun fait important, si ce n’est les élections au conseil général qui ont eu lieu le 1er août et qui ont eu pour résultats de substituer à M. Vissaguet, conseiller général et sénateur, M. Adolphe Badiou, l’honneur de cette élection est du à la paroisse qui a donné à M. Badiou 177 suffrages et 87 à M. Vissaguet.
    Une nouvelle iniquité gouvernementale a été commise.
    L’élection de M. Badiou au conseil général a été annulée. Cette mesure que rien ne justifiait, a été provoquée par les assurances données à M. Vissaguet par l’inique frère directeur de l’école communale de Solignac, que M. Badiou ne serait pas réélu et que ses efforts personnels et ceux de l’administration locale assureraient le résultat.
    Les maires du canton récemment renouvelés dans le sens radical faisaient craindre une lutte vive et infructueuse pour notre conseiller général, il s’est donc déterminé à s’abstenir et M. Vissaguet a triomphé sans gloire, combattant sans péril, le 7 août 1880.

  • Page 64
  • L’ouverture d’une fenêtre dans la seconde travée de l’église a été pratiquée et terminée le 13 août 1881. Un vitrail représentant St Joseph y a été placé. C’est donc trois fenêtres qui ont été faites dans la nef depuis 1870, celle de l’immaculée conception, de St Joseph et de St François Régis.
    Celle du sanctuaire et de la tribune ont été agrandies de moitié, celle des fonts baptismaux a remplacé deux petites ouvertures carrées, notre église était donc bien obscure avant ces importantes réparations.

  • Page 68
  • Le conseil municipal a autorisé la démolition d’une muraille qui faisait angle dans le jardin, cette réparation, sollicité par nous, a l’avantage d’isoler la sacristie de l’ancien cimetière, de la rendre indépendante de la place publique, et d’agrandir le jardin.
    Le mur construit à mes frais, a été élevé en trois jours, les 19, 20, 21 octobre 1882.

  • Page 69
  • Inauguration et bénédiction solennelles de la cloche des pénitents et d’un harmonium.
    La confrérie des pénitents après de longues oppositions, suscitées par un de ses membres, a réalisé son vœu le plus cher celui de se donner une cloche uniquement affectée à la célébration de ses offices. Cette cloche sortie des ateliers de M. Farnier, fondeur, à Robecourt par V ? ? département des Vosges, a été bénite le 19 août 1883, par nous curé de Solignac, par autorisation spéciale de Mgr Lebreton évêque du Puy.
    Les ressources pour cette œuvre proviennent : 1er de la confrérie 208f, 2e de Jean Garnaud de Solignac, 3e d’Augustin Alirol 100f, 4e de M. Ranc de Chassilhac 50f, 5e de Benoît Boudoul 25f, en outre la congrégation des pénitents a contribué pour les frais d’érection, pour chacun des membres 50f.

  • Page 72
  • Le 28 octobre 1883 une adjudication a été proposée aux ouvriers de la commune pour la confection du plafond de la tribune en présence du conseil de fabrique, réuni à la mairie, plusieurs ouvriers ont offert leurs soumissions écrites, celle de Théodore Souveton a été la plus avantageuse, il a soumissionné au prix de un franc 45 centimes le mètre carré pour le travail des planches et le placement de plafond conformément à la police passée entre Augustin Viannés, trésorier de la fabrique et l’entrepreneur qui se charge au prix de trente centimes le mètre carré, du blanchissage au blanc de Troie, en deux couches.
    Ce travail a été commencé le 19 novembre et fini le 20 décembre 1883.
    Le 13 avril 1884, le suisse a revêtu un nouveau costume, confectionné à Lyon, chez Monteilhet le jeune, les enfants de chœur ont eu, le même jour, des soutanes longues faites par la même maison. Tous ces objets ont coûté 253 francs.

    Fin du registre Allezard
    *****
    Début du registre Vassel 1885 page 73, fin page 76, 1887

  • Page 73
  • Arrivée de M ; Vassel, comme curé de Solignac.
    Le décret de cette nomination est signé le 20 juillet 1885 par le président de la République. Après une première visite faite le 30 juillet, le nouveau curé pris définitivement possession le 6 août, et il fut installé le 9 du même mois par M. Boussaulade archiprêtre de Notre Dame.

  • Page 75
  • L’année 1886 sera mémorable par la mission donnée par Mme Badiou Bauzac, née Fabre, d’Agizoux, elle a commencée le 2 mai 1886, la clôture a été rehaussée par l’érection d’un nouveau chemin de croix du à la générosité de M. Auguste Badiou fils de la donatrice de la mission actuellement au couvent des Lazaristes. Ce qui explique la présence du missionnaire Lazariste.
    Ce jour là aussi a eu lieu la bénédiction d’un Christ monumental donné par M. le curé Badiou, ancien desservant de la Fare.

  • Page 76
  • Pendant le mois de juillet a eu lieu la restauration intérieure de l’église, dont le besoin se faisait sentir depuis longtemps, mais toujours ajourné faute de ressources.
    Grâce enfin à un don de M. Urbain Reynard, la dépense revenant à 950f a pu être faite à la satisfaction de tout le monde, et notre église a pris un nouvel air de fête, sacristie restaurée également.
    Ces travaux n’ont duré que trois semaines, grâce aux nombreux ouvriers qui y ont été employé par le maître Albert Rocher président de la chambre syndicale des plâtriers du Puy. Le Christ a été placé définitivement à l’entrée du Chœur par les mêmes ouvriers.
    En somme bon travail fait avec goût et d’une manière convenable par l’attitude des ouvriers dans le lieu Saint.
    Après la restauration intérieure de l’église la toiture demandait aussi une réparation pour obvier aux mouvements des gouttières qui avaient dégradé la voûte : la toiture a été entièrement ressuivie, la petite toiture de l’escalier de la tribune a été refaite en zinc, seul moyen de faire disparaître l’infiltration qui s’y produisait à chaque nouvelle pluie.
    Une petite chêneau a été mise sur la partie du toit de l’église donnant sur la chapelle des fonts baptismaux. Ce travail a été fait par Roux ferblantier du Puy, et par Jean Falcon de Solignac.
    Le retable des deux autels latéraux ont été commandés à Eymard, sculpteur du Puy et originaire de Concis. Ils seront en marbre et les niches seront agrandies pour pouvoir recevoir les statues. C’est une dépense de sept à huit cents francs qui seront payes moitié par les soins du curé et moitié par les soins de M. Gerbier.

    Fin du registre Vassel page 76

    *****
    Début du registre Martin 1888 page 77, fin page 81, 1890

  • Page 77
  • La niche du grand autel donné par M. l’Abbé Gerbier vicaire de Solignac, a été placée le 12 mai 1888, elle a été faite par M. Eymard, marbrier au Puy.
    La statue de l’ange gardien, don anonyme, a été placée le ? novembre 1888, elle a été solennellement bénite, ainsi que celle de Ste Anne, don de trois pieuses mères congréganistes, le 28 juin 1889, fête de Sacré Cœur de Jésus. 

  • Page 80
  • 1890, la chaire en marbre, actuellement à l’église, est un don de M. l’Abbé Badiou Bauzac, ancien curé de la Fare et décédé à Solignac sur Loire en juillet 1888. Commandée par M. Alphonse Badiou son neveu et son exécuteur testamentaire, elle a été faite par M. Eymard marbrier au Puy, au prix de 1300 francs, et posée les premiers jours de mars 1890.

    Fin du registre Martin

    *****
    Pas de registre de Ruat
    Début du registre Joubert 1912 page 82, fin page 82, 1914
    Début du registre Gauthier 1915 page 83, fin page 83,1917
    Début du registre Tronchére 1918 page 84, fin page 86, 1924
    Début du registre Vigouroux 1925 page 87, fin page 89, 1934
    Début du registre Pasturel 1935 page 90, fin page 193, 1946

  • Page 101
  • 22 septembre 1935, bénédiction d’un nouveau chemin de croix dans l’assemblée du village d’Agizoux. Ce chemin de croix très simple acheté depuis plus de 2 ans par Mlle Peyrelon, alors catéchiste du village, n’avait pas encore été béni.

  • Page 105
  • Rapport sur les cloches de Solignac.
  • Visite de M. J et H Paccard du 25 avril 1935.
    Vous possédez 4 cloches : savoir (on ne s’est pas occupé de la cloche des pénitents)
    La 1ere cloche diamètre 1,225m environ 1200kg FA 1/2 bas
    La 2e cloche diamètre 1,110m environ 800kg FA 3/16 élevé
    La 3e cloche diamètre 1,015m environ 600kg SOL 3/16 bas
    La 4e cloche diamètre 0,840m environ 325kg SOL # 1/16 élevé
    Ces cloches sont dures à sonner, il conviendrait de les mettre sur coussinet à bille, au tout le moins les deux plus grosses.
    La 1ere cloche bénite en 1764.
    La 2e cloche bénite en 1864.
    La 3e cloche bénite en 1864.
    La 4e cloche bénite en 1764.

  • Page 106
  • Novembre 1935. Double vitres à la grande baie du chœur et à la fenêtre de la 2eme sacristie (donnant sur le levant) le travail a été fait par M. Borie peintre verrier du Puy.

  • Page 118
  • Décembre 1936. Double vitrage aux 7 fenêtres, côté sud de la sacristie et de l’église.
    Pas de verre armé cette fois mais simplement du verre martelé épais. Les mesures ayant été prises et le verre coupé par M. Reversat, vitrier au Puy. Les carreaux ont été posés suivant la méthode employée précédemment par M. Borie peintre verrier au Puy, par un ouvrier du pays, Toussain Pechayre, maçon menuisier à Solignac.

    Montant des travaux :
    Facture Reversat : fourniture du verre 320f.
     
    Facture Pechayre :
    Barres de fer, boulons  84f.
    Ciment et pose 173f.
    Frais divers 35f.
    Total 612f.

    Réparation et pose, sur le maître autel de l’exposition.
    Cette exposition avait été démolie et brisée (en même temps que le vitrail de la grande baie, qui représentait St Vincent), par les ouvriers travaillant à la restauration de l’église.
    Une échelle renversée brisa le vitrail et jeta bas l’exposition de l’autel, le vitrail avait été remplacé en 1934 par M. Vigouroux, au lieu de l’image de St Vincent, c’est le Christ mourant sur le calvaire, œuvre de M. Borie peintre verrier au Puy. Mais les débris de l’exposition demeuraient toujours entassés dans un coin de la sacristie en haut. Bien que cette exposition coupa un peu la vue du vitrail, que n’a t’ont mis ce dessin plus haut ! On a cru bon pour donner à l’autel plus de majesté de la replacer sur l’autel. Les colonnes et les chapiteaux, intacts ont pu recevoir tout le reste, tout le reste a du être réparé ou refait à neuf. La pose a été faite la semaine avant Noël. Travail exécuté par M. Adrien Fabre, marbrier au Puy, il coûte 1900f.

  • Page 125
  • Novembre 1937. Pour souligner la mission et comme souvenir nous avons fait exécuter les réparations suivantes :
    Dorure du grand ostensoir. Réparation et dorure de 6 grands chandeliers et de la croix pour le maître autel, de 4 grands candélabres, des 2 lampes suspensions devant les autels de la Ste Vierge et du Sacré Cœur.
    Changement (au lieu d’une chaîne, câble d’acier galvanisé) de la suspension de la lampe qui porte la veilleuse dans le chœur. Pose de 2 plaques de marbre sur le second gradin du maître autel, ces plaques plus larges étaient nécessaires pour pouvoir recevoir les candélabres réparés. Ces diverses réparations ont coûté 2650f.

  • Page 126
  • Octobre 1937. Bulletin paroissial "L’écho de Solignac sur Loire"
    Le premier numéro porte la date : octobre 1937, il a été tiré à 350 exemplaires.

  • Page 140
  • Mars 1938. Complément d’installation électrique.
    Les seules lampes en applique le long du mur qui étaient seules installés jusque là ne donnaient à l’église qu’une lumière restreinte. Aucune lampe même n’éclairait le chœur des chanteuses.
    Notre rêve était depuis longtemps de faire descendre les fils du milieu de la nef, mais il fallait trouver des ouvriers capables de faire ce travail rapidement et à moindre frais. Tous ceux que nous avions sollicités déjà nous parlaient de la nécessité de construire un échafaudage. La nef à 11m de hauteur, ce qui réclamé une dépense considérable et beaucoup de temps.
    Nous avons enfin trouvé un ouvrier qui a fait le travail en 3 jours au moyen de très longues échelles, M. Jacques Pays 7 rue de la Ronzade le Puy. Ont été ainsi installées les 3 lampes qui sont suspendues au milieu de l’église. La facture cependant, travail et fourniture, s’est élevé à une somme assez importante : 550f.

  • Page 150
  • Le 3 septembre 1939. Déclaration de guerre à l’Allemagne ! ! !.
    Voici la liste des mobilisés de la paroisse, dont le départ s’est échelonné sur plus de 3 semaines, quelques-uns sont même partis plusieurs mois après la déclaration de guerre.

    Solignac

    Abougit Maurice Abougit. Rapatrié sanitaire à l'hôpital de la Tronche à Grenoble où il est décédé le 4 août 1942

    Maurice Maurice Abougit. Rapatrié sanitaire à l'hôpital de la Tronche à Grenoble où il est décédé le 4 août 1942

    Prisonnier Maurice Abougit. Rapatrié sanitaire à l'hôpital de la Tronche à Grenoble où il est décédé le 4 août 1942

    Abougit

    Lucien

    prisonnier

    Alirol

    Emile

    prisonnier

    Alirol

    Baptiste (Bizac)

    s’est échappe et est rentré vers le 15 novembre 1940.

    Besse

    Pierre

    prisonnier

    Bertrand

    Félix

    rentré

    Badiou Bauzac

    Pierre

    rentré

    Bruchet

    Sylvain

    rentré

    Ceyte

    Marius

    prisonnier

    Chambon

    Antonin (Tarreyres)

    rentré

    Chambon

    Camille

    rentré

    Chouvy

    Pierre

    rentré

    Colomb

    Gaston

    prisonnier

    Faure

    Pierre

    rentré

    Delorme

    Auguste

    renté

    Ferret

    Louis (greffier)

    rentré

    Gagne

    Régis

    prisonnier

    Garnaud

    Régis

    rentré

    M. Breysse

    (receveur des cont directs)

    prisonnier

    Graille

    Alphonse

    prisonnier

    Gerbier

    Pierre

    prisonnier

    Gimbert

    Régis

    prisonnier

    Giraud

    Pierre

    rentré

    Giraud

    Jean (instituteur à Alleyrac)

    rentré

    Haon

    Léon

    prisonnier

    Jouffre

    Auguste

    rentré

    Leyre

    Gabriel

    rentré

    Mialon

    Régis

    prisonnier

    Pagé

    Pierre

    prisonnier

    Sigaud

    Marcel

    s’est échappé et est rentré le 11.1.1941

    Sigaud

    Jean Pierre

    rapatrié malade vers le 15.11.1940

    Pailhés

    Francisque

    prisonnier adjudant au 86° RI

    Bauzac

    Jules (PLM)

    rentré

    Devaux

    Alphonse (PLM)

    prisonnier

    Pays

    Félix

    rentré

    Lénés

    Casimir (officier)

    prisonnier

    Faure

    Louis (gendarme)

    rentré

    Pechayre

    Toussaint

    prisonnier

    Agizoux

    Alméras

    Pierre (PLM)

    prisonnier

    Bartélemy

    Pierre

    rentré

    Boudoul

    Baptiste

    prisonnier

    Gerbier

    Jean

    rentré classe 18

    Giraud

    Baptiste

    -

    Clauzier

    Louis

    rentré

    Falcon

    Baptiste (à l’usine)

    rentré

    Allégre

    (95 mois)

    rentré

    Mirmand.

    Jules

    (classe 39) Grand blessé amputé de la jambe gauche

    Coucouron

    Roche

    Camille

    prisonnier

    Jouffre

    André

    (quelques mois)

    Collandres

    Crespe

    Louis (mort en 41)

    rentré

    Jouffre

    Théodore

    prisonnier

    Leyres

    Jules

    rentré

    Leyres

    Victor (Chacornac)

    rentré

    Malartre

    Auguste

    prisonnier

    Besse

    Edouard

    rentré

    Chassilhac

    Arnaud

    Joseph (mort en 41)

    rentré

    Bouquet

    Joseph

    prisonnier

    Bouquet

    André

    rentré

    Malzieu

    André

    prisonnier,récupéré

    Concis

    Alleil

    Alphonse

    rentré

    Barthélemy

    Louis

    rentré

    Besse

    Honoré

    rentré

    Brenas

    Régis (quelques jours)

    rentré

    Brenas

    Baptiste

    rentré

    Boudoul

    Régis Pierre

    rentré

    Malarte

    André

    prisonnier

    Malarte

    Régis

    rentré

    Malartre

    Aimé (usine)

    rentré

    Mirmand

    Louis

    prisonnier, récupéré

    La Beaume

    Allirand

    Jacques

    prisonnier

    Bay

    Jean Baptiste

    prisonnier

    Bay

    Jules

    ?

    Bay

    Albet

    ?

    Buisson

    Auguste

    prisonnier

    Buisson

    André

    rentré

    Buisson

    Adrien

    prisonnier

    Buisson

    Baptiste

    prisonnier, s’est échappé et est rentré vers le 30.12.40

    Mallés

    Auguste

    prisonnier

    Fatou

    Alleil

    Sylvain

    prisonnier

    Pessemesse

    Albert

    rentré

    Le Fangeas

    Jouve

    Albert

    prisonnier

    Montagnac

    Castanet

    Aimé (gendarme)

    rentré

    Castanet

    Honoré

    prisonnier

    Chaussinand

    André

    prisonnier

    Le Chier

    Reynard

    Félix

    prisonnier

    Redon

    Victorien

    rentré

    Exbrayat

    Jean Baptiste

    prisonnier

    Cortial

    Francisque

    rentré

    Mussic

    Boissy

    Théodore

    prisonnier

    Boissy

    Emile

    prisonnier

    Boissy

    Joseph

    rentré

    Gimbert

    André

    prisonnier, s’est échappé et est rentré vers le 10.11.40

    Laurent

    Antonin

    rentré

    Mahinc

    Félix

    (quelques mois)

    Le Chambon

    Issartel

    Eugène

    rentré

    ------------

    Pas de Morts ! ! !
    A remarquer le nombre considérable de prisonniers, et c’est, on peu dire la même proportion pour toute l’armée française.
    1800000 prisonniers.

  • Page 153
  • 1939-1940. hivers exceptionnellement rigoureux : en janvier 15 jours, en février 10 jours, le thermomètre est descendu à -22°.

  • Page 156
  • 1940. le recule des armées françaises, car les allemands sont venus par de çà St Etienne jusque en Haute Loire (St just Malemont où dans les environs quelques civils furent tués) nous a valu de voir passer à Solignac quelques unités et on sentait la déroute désordonnée, nous a valu aussi le séjour prolongé de quelques formations de jeunes (du 18 juin au 10 août), ils furent d’abord plus de 1200 puis quelques jours plus tard, un millier. Il est facile de voir l’encombrement qui en résultait. Jeunes recrues du 351em dépôt d’infanterie. Venant de St Etienne. Il est facile surtout de s’imaginer le désordre, moral surtout apporté par eux à Solignac, la plupart de ces jeunes recrutés à Paris et de la banlieue de Paris ! !. Il y avait surtout aussi bon nombre de jeunes venant d’Alsace, ceux ci étaient les plus corrects et plus chrétiens. Leur départ à tous le 10 août fut pour Solignac un soulagement. Pour sur le mot n’est même pas assez fort ! !.

  • Page 157
  • Croix brisées par les soldats.
    Nous avons parlé tout à l’heure de jeunes soldats sans religion et sans morale. La preuve, un beau matin, vers le 20 juillet nous apprîmes que 2 croix en pierre avaient été brisées et leurs croisillons jetés à terre : la croix du Chier et celle de la gare. L’une et l’autre croix des processions des rogations. Nous manifestâmes notre indignation au commandant Courtel, chef des troupes ici, qui fût indigné comme nous. Pour éviter toute histoire fit lui-même réparer ces croix par des soldats, hommes de métier. Mais combien de temps durera cette réparation en ciment ?

  • Page 162
  • Février 1941. Dans la nuit du 20 au 21 février un avion allemand est venu s’écraser prés de chez nous, entre le Fangeas et Jabier. Le pilote descendu en parachute est venu se réfugier à Solignac et il fit grand bruit le matin au bureau de poste ! .
    Le même jour d’autres aviateurs allemands sont tombés de même, l’un à Laussone, l’autre à Ouide, un autre tout prés d’ici. Tous venaient du côté de l’Angleterre qu’ils allaient bombarder et qui furent chassés par les aviateurs britanniques.
    Le 2 mars venu au Puy du maréchal Pétain, chef de l’état.

  • Page 168
  • 10 avril 1942. Peinture des portes de l’église et des boiseries du vestibule, travail nécessaire, les belles portes s’abîmaient vraiment. Travail exécuté par M. Jousse plâtrier peintre du Puy.

  • Page 171
  • 11 septembre 1942. La foudre sur l’église.
    Vers 21 heures, orage terrible tonnerres effrayants. La foudre est tombée sur l’église.
    Fils conducteurs du courant brûlés. Le compteur mis en miettes, les morceaux ont été projetés dans l’église jusque dans le chœur, coupe circuit et quelques bouts de fils brisés et brûlés à la tribune, vers le milieu. Les plâtras de pierre et de chaux projetés sur le sol. Cette bizarrerie s’explique peut être par le fait que le fils du paratonnerre qui passe du côté extérieur à cet endroit était juste coupé à ce niveau.

  • Page 172
  • Octobre 1942. Réparation des cloches.
    Pose de jougs en fonte, coussinets à billes, roue de sonnerie. Cependant la 4e cloche du clocher à conservé son joug en bois, celle là (comme celle du clocheton) n’a qu’un coussinet en cuivre ordinaire. C’est un ouvrier de la maison Pacard d’Annecy le Vieux Hte Savoie qui est venu faire le montage, il fut aidé par deux bons ouvriers du pays, Giraud Pierre, charron, et Gerbier Pierre, forgeron, et quelques autres. Le travail fut fait en 10 jours, et les cloches sonnaient pour la fête de la Toussaint.

  • Page 175
  • Mai 1943. Liste des prisonniers de la paroisse au 15 mai 1943.
    Abougit Lucien Solignac
    Allégre Cyprien Agizoux
    Alirole Emile Solignac
    Alleil Sylvain Fatou
    Allirand Jacques La Beaume
    Alméras Pierre Agizoux
    Besse Pierre Solignac
    Boissy Emile Mussic
    Boissy Théodore Mussic
    Bouquet Joseph Chassilhac
    Buisson Adrien La Beaume
    Castanet André Montagnac
    Chauchat Louis Solignac
    Chaussinand André Montagnac
    Devaux Alphonse Solignac
    Graille Jean Solignac
    Jouves Charles Le Fangeas
    Malartre André Concis
    Malartre Auguste Collandres
    Mallés Pierre La Beaume
    Mialon Régis Solignac
    Pailhés Régis Solignac
    Roche Camille Coucouron
    Saint Chamarand Solignac
    Sigaud Roger Solignac
    Tallobre Marcel Coucouron

  • Page 183
  • Juin 1943. Sous prétexte de relever des prisonniers qui seraient remplacés en Allemagne par des jeunes, le gouvernement Pétain Laval exige que les jeunes de la classe 43 partiraient pour le service du travail en Allemagne (S.T.O).
    8 des nôtres furent touchés par cet ordre, et durent le cœur gros s’exiler pour aller travailler en terre étrangère :
    Cette manière de déportation était dure pour tous.

    Octobre 1944. Réfection du soubassement de la façade extérieure de la cure. Travail exécuté par M. Toussain Pechayre, ouvrier maçon à Solignac. Payé par le curé 830f.

  • Page 185
  • Episode de guerre.
    Mai 1944, une bombe lancée par un avion sur le Brignon, on disait lancée par un avion allemand ! NON il est bien plus probable qu’il s’agit d’une bombe perdue lancée par un avion américain. Les avions américains passaient souvent à cette époque. On a dit même, qu’on avait reconnu américain les éclats de fer de la bombe ! !. résultat : 2 maisons (une surtout) à peu prés détruites, 3 morts dans une famille : La mère et deux enfants, 5 ou 6 autres maisons endommagées + ou -, tout autour du point de chute un entonnoir profond de 5 ou 6 mètres et d’au moins 12 à 15 mètres de diamètre.
    Les obsèques des victimes ont eu lieu solennellement 2 jours après.
    1er août 1944, le maquis commençait véritablement la guerre pour la libération chez nous.
    Dans la nuit du 1er août ils avaient fait sauter le petit pont de la ligne de chemin de fer à Aunac prés le Brignon.
    Dans la nuit du 31 juillet au 1er août le pont sautait sur la grand route, à 5 ou 600 mètres au sud de Montagnac, et comme la nouvelle serait sans doute vite connue, les maquisards embusqués prés du village de Montagnac attendaient l’arrivée des boches.
    Dans la soirée de fait les boches arrivent, fusillade sur le camion qui les amène, y eut-il des morts ? ; bientôt posté un tirailleur sur le plateau les boches commencent une fusillade sur le village de Montagnac et sur tout ce qui donne signe de vie aux alentours. Malheureusement un des maquisards, Denis dit-on (non de guerre (1) ) originaire du Cantal est touché ; on le traîne dans un champ d’orge prés de Chassilhac, et brutalement les boches viennent l’achever à coups de crosse de fusil ! De plus les boches lancent des grenades incendiaires sur 2 maisons qui sont brûlées : grange et écurie de Prunet Edouard, maison remise au-dessous de la route de Castanet Auguste. Après le départ des boches vers la nuit ont eu toutes les peines du monde pour préserver de l’incendie la maison d’habitation de Prunet ? A la nuit le feu faisait rage.
    Le maquisard victime fut transporté dans une grange, le lendemain les boches sont venus et furieux et vandales s’introduisent dans plusieurs maisons et pillent ! .
    C’est le lendemain seulement qu’eurent lieux les obsèques de la victime. Une absoute fut chantée à Solignac, puis le cadavre emporté pour être enseveli prés du cantonnement du maquis, dans la région de Vergezac dit-on ! .
    La guerre qui l’aurait cru avait passée chez nous ! .

    (1) Son vrai nom : Coupas Joseph, plaque au monument.

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  • Bombardement de la gare.
    27 août 44 (dimanche de la vogue)
    7 où 8 avions américains poursuivent le train qui vient du Puy, ils supposent que ce train transporte des allemands dans le midi (ce qui est faux) c’est le train tout simplement des voyageurs, il y en a beaucoup qui viennent à Solignac pour la vogue.
    C’est le moment de la 1ere messe, les avions ronronnent au-dessus de Solignac. Le train arrive en gare, et tout à coup, éclatement de bombes. La panique s’empare de la foule massée dans l’église, et qui se précipite sur toutes les portes pour fuir, heureusement la messe va être finie, le prêtre prend les Saintes hosties et se retire, deux minutes plus tard on vient annoncer qu’il y a un mort à la gare.
    3 où 4 bombes sont tombées prés de la gare, des mitrailleuses ont tiré pendant prés de ½ heure.
    Les voyageurs se sont mis à l’abri derrière les murs, cependant une jeune fille a été atteinte de plusieurs balles, la poitrine transpercée, elle meure à peu prés tout de suite.
    C’est Mlle Renée Laurent du Puy, nièce de Pays Pierre et Pays Gustave.
    On la transporte chez son oncle Pays Gustave. Ses obsèques eurent lieu mardi au Puy.
    Autres dégâts à la gare : fenêtres et vitres brisées.
    La guerre portait ses ravages à Solignac.

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  • La statue Lafayette du Puy à Solignac.
    Les Allemands avaient descendu de son piédestal (Bd St Louis le Puy) cette statue et l’avaient déposé au fer à cheval avant de l’emporter en Allemagne pour la fondre.
    Une nuit (je ne sais pas la date exacte) quelques résistants du Puy, coup de force magnifique, la subtilise, et viennent la cacher à Montagnac, enfouie des la bergerie de la maison Bernard Castanet où elle est restée jusqu’à la fin de la guerre et plus encore. A peu prés personne ne connaissait ce fait !
    M. Bernard l’avait révélé à M. le curé, celui-ci lui avait et pour cause imposé le silence absolue ! ! !. Difficultés pour venir prendre cette statue, plusieurs groupes de maquisards se jalousent voulant tous avoir la gloire du bon coup joué aux boches.
    Le 2 novembre 1945 un groupe vient la déterrer pour l’emporter. On passe par Solignac où le cortège officiel et complimenté par les autorités locales, et bientôt après la statue était sur son piédestal au Puy, en présence des autorités civiles, militaires, religieuses de la ville.
    31 août 1944, des tanks américains venant ont ne sait d’où (direction de Montagnac) ont traversé Solignac, se dirigeant vers Chadron, le Monastier. Emerveillement de la population qui n’avait jamais vu ces monstres de guerre.
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    Septembre 1940, inauguration et bénédiction d’un monument élevé à la gloire de Joseph Coupas F.F.I tombé à Montagnac le 3 août 1944.
    Ce monument, une croix sur un socle à l’angle formé par le croisement des routes de Pradelles et Cayres, à Montagnac.
    1946. Recensement de la population.
    Maisons habitées 238
    Ménages 275
    Habitants 850
    Paysans 126
    Commerçants 24
    Au précédent recensement avant la guerre 39-40 : 957 habitants.
    Il y a quelque 30-35 ans dans les 1200 habitants.
    La France est en train de mourir.
    Fin du registre Pasturel.
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    Début du registre Dalle 1947 page 194

    Le registre Dalle s’arrête au 5 août 1951, puis plus rien, les curés suivants n’ont pas tenu le registre.

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